La pêche du chevesne au lancer

Selon les régions ou les générations, ce poisson se rencontre sous diverses dénominations : chevesne, chevaine, cabot, chub… Ce cyprinidé omnivore peut être capturé à tout ou presque et permet de faire des sessions très ludiques lorsqu’il est actif. Mais attention; il n’est pas si facile que ça de le leurrer.

Gros chevesne de 58 cm

Gros chevesne de 58 cm au leurre

Le chevesne :

Comme indiqué précédemment, il s’agit d’un poisson entrant dans la famille des cyprinidés. On peut le décrire comme ressemblant à un gardon, avec un corps allongé et de grosses écailles. Son dos est grisâtre à noir, ses flancs argentés et ses nageoires orangées.

Omnivore, il se nourrit de végétaux, fruits, larves, vers et même de petits poissons. En effet, très opportuniste, il lui arrive d’avoir un comportement carnassier ou charognard, ce qui en fait un poisson capturable avec de nombreuses techniques et appâts.

Les chevesnes ont un comportement grégaire et se déplacent en banc d’individu de même taille. Ils ont tendance à devenir de plus en plus solitaires en grossissant, les plus grands spécimens atteignant 80cm.

Ils vivent en rivière plutôt calme la plupart du temps mais apprécient les eaux oxygénées. On en retrouve parfois en lac. Vous l’aurez compris, ce sont des poissons évoluant généralement dans nos eaux de seconde catégorie. Ils sont pélagiques et évoluent donc dans toutes les couches d’eau.

Le cabot est finalement peu péché en France. Sa chair n’est pas appréciée et il est donc délaissé pour des poissons plus nobles ou présentant un intérêt culinaire supérieur. Le chevesne est pourtant un adversaire très agréable et possède une défense violente mais malheureusement souvent courte. Les nouvelles générations l’ont bien compris et certain pêcheur, souvent des « street-fisheurs », se sont spécialisés dans la capture des chubs.

 

Le matériel :

Pas besoin ici de matériel surdimensionné, une canne avec une action semi-parabolique en L ou ML est idéale. Un moulinet en taille 2500 garni de tresse en 8 à 10ème ou de nylon en 25ème sera monté dessus.

En bas de ligne, un fluoro-carbonne en taille 16 à 25ème est conseillé car il s’agit d’un poisson méfiant et que vous pêcherez la plupart du temps dans des eaux claires.

Je vous conseille de vous munir de lunette polarisante (d’ailleurs je vous conseille, pour une question de sécurité oculaire et de confort, de toujours porter des lunettes à la pêche). En effet, l’un des aspects les plus ludique de ce cyprinidés est qu’il se capture a vu la plupart du temps !

 

La pêche au leurre :

Les chevesnes peuvent être leurrés avec presque tout ce qui existe sur le marché. Que ce soit leurre souple, cuiller, poisson nageur, lame…tout marche plus ou moins bien selon le moment. Concernant les tailles des leurres, 5cm représente un bon compromis et 7cm une taille maximale même si des surprises ont régulièrement lieu.

Les spécialistes préfèreront par contre utiliser des leurres bien spécifiques. Les micro jigs sont très efficaces. Représentant une sorte de molusque, les chevesnes en sont friands. Les faux insectes flottants tels que les woodlouse d’Illex ou encore les Insecter de Reins fonctionnent aussi très bien et permettent une pêche en surface, ce qui, il faut bien l’admettre, est encore plus sympa ! Le popper, petit stickbait et autre PN de surface fonctionnent bien aussi.

Pour ma part, j’adore les pêcher avec des imitations de fruit. Durant la saison des mûres par exemple, ils en sont fous. Ça déclenche souvent des réactions réflexes et de bonnes montées d’adrénaline pour le pêcheur, surtout quand le poisson est costaud !

 

Chevesnes à l'insecte artificiel

Chevesnes à l’insecte artificiel

 

La pêche au fruit :

Justement, pourquoi utiliser des leurres alors que la nature regorge de ce que nous avons besoin ? Une mûre, une framboise ou une baie de sureau montée sur un hameçon simple ou triple en weightless et le votre montage est prêt.

La technique est la même qu’avec un leurre. Il faut lancer au plus près du poisson repéré, garder une certaine tension sur la ligne car le ferrage doit être rapide, et BIM le tour est joué !

 

La pêche au poisson mort manié :

Particulièrement efficace sur les gros spécimens, surtout quand ils font le gras avant l’hiver, la technique est exactement la même que pour la truite. Je vous renvoie d’ailleurs vers notre article dédié ou vous apprendrez technique et montage pour bien la pratiquer.

 

Quelques conseils d’approche :

Même s’il n’est pas très difficile de capturer un chevesne, quelques précautions sont tout de même à respecter si vous voulez faire une bonne session.

Ce poisson est hyper craintif, il n’hésitera pas à détaler au moindre mouvement brusque ou bruit suspect. N’arrivez donc pas sur la berge “la fleur au fusil”, prenez le temps d’observer un minimum l’eau avant de vous précipiter afin de voir si des poissons ne sont pas près de la berge.

Lorsque vous capturez un beau spécimen, généralement, l’activité passe au point mort dans le banc. Vous pouvez du coup changer de spot et revenir un peu plus tard si l’envie vous prend, afin que les poissons présents se calment un peu et redeviennent capturables.

 

Nous espérons que cet article vous aidera dans vos prospections, le chevesnes permet souvent de sauver une journée dans des périodes difficiles ou les autres poissons sont peu coopératifs.

 

Chargement...
Aller à la barre d’outils